Une maman cherche toujours à proposer ce qu’il a de mieux pour son enfant. Parfois, des difficultés arrivent et il faut obtenir des réponses médicales pour soulager bébé. Dans cette interview, Frédérique nous explique ce qui se passe avec le suivi de son fils, un RGO et beaucoup d’incertitudes : intolérance aux protéines de lait de vache (IPLV) ? au gluten ? Elle nous explique…
Bonjour Frédérique, je suis ravie de t’accueillir sur mon blog afin que tu nous parles de l’alimentation de ton fils, alias Ouistiti.
Pendant les 6 premiers mois, tu as allaité exclusivement Ouistiti. Alors, bébé glouton ou appétit d’oiseau ? Jusque-là, comment se passait son alimentation ?
L’allaitement s’est tout de suite bien mis en place. Il n’a jamais fait de longues tétées, en 10/15 minutes il était repu. Le rythme des tétées s’est très vite installé. J’appréhendais un peu le démarrage au vu de tout ce qu’on a pu me dire ou ce que j’ai pu lire pendant ma grossesse, mais en fait ça a été relativement simple.
A 6 mois, tu as choisi de débuter la diversification de ton fils. Peux-tu nous dire quels ont été tes choix à ce moment-là ? Y avait-il des signes précurseurs aux soucis que vous alliez rencontrer ?
Je suis toujours partie sur l’idée d’un allaitement long. Au début, je me félicitais de chaque mois passé. J’espérais de tout mon cœur que l’allaitement continue à bien se passer pour au moins faire les 6 mois recommandés. En plus Ouistiti a des soucis au ventre donc j’ai suivi les conseils qui m’ont été donnés de ne passer à la diversification qu’à 6 mois. A l’époque, ça collait avec ce que je souhaitais mais maintenant je me demande si en ne le diversifiant pas plus tôt, ça n’aurait pas amélioré les choses.
Il y a eu des signes dès ses 3 mois : il y a eu une période où les tétées se sont compliquées. Il s’interrompait et pleurait. Je m’étais renseignée et j’ai tout de suite pensé au RGO. J’en ai parlé à sa pédiatre, elle m’a dit que c’était une conséquence d’une mauvaise position au sein : j’ai fait attention, ça s’est amélioré, mais c’était le début des nuits/siestes compliquées, avec des réveils en pleurs, et on y est toujours.
J’ai lu sur ton blog un article où tu expliques clairement que le suivi de Ouistiti par son pédiatre est plutôt expéditif (lire l’article). Vers qui t’es-tu tournée pour avoir des réponses à tes interrogations ? Quels ont été tes choix ?
Depuis sa naissance, nous avons vu 3 pédiatres, 2 gastro-entérologues, 2 ostéopathes, et sommes allés plusieurs fois aux urgences. A part la dernière ostéo, tous m’ont un moment donné ou un autre fait culpabiliser sur notre lien. Je n’ai, à ce jour, toujours pas de réponse mais j’ai fait le choix de consulter mon généraliste qui me connaît bien et à qui je vais demander une vraie prise en charge avec des examens. Je compte également consulter un allergologue car, à ses 5 mois, il a été question d’une IPLV mais le test au patch a été négatif. Sachant qu’il peut y avoir des faux négatifs, nous sommes toujours dans l’incertitude et il serait temps qu’on avance sur du concret… Là encore, le pédiatre m’a donné l’impression d’être une harpie, mais je vais demander à mon généraliste qu’il m’oriente vers quelqu’un qu’il connaît. Et je couplerai l’allergo avec une naturopathe car si je veux qu’il passe des examens pour être sûre que tout va bien, je ne suis pas pour les médicaments si il y a des solutions naturelles.
Concrètement, ton fils est en éviction totale des PLV et sans gluten. Comment gères-tu au quotidien ses repas ?
Comme je te l’ai dit, nous n’avons aucune certitude sur une quelconque intolérance. J’ai quand même remarqué des signes en faveur de l’IPLV. Les quelques fois où j’en ai mangées après ma mise en éviction, les choses ont été encore plus compliquées. Je fais donc maintenant très attention à ce que je mange et comme je sais que c’est pour son bien, ça ne me dérange pas. J’ai fait le choix de l’allaiter, je trouve que ça va de paire : pourquoi manger quelque chose qui lui fait mal alors que j’ai choisi l’allaitement pour son bien.
Au départ, le fait-maison était dans la même intention que l’allaitement : lui donner ce qui est bon pour lui. Faire en sorte qu’il mange de bonnes choses et que je sache ce qu’il y a dedans. Mais la fatigue accumulée depuis ces derniers mois ont, je l’avoue, en ce moment, raison de ma motivation. J’essaye de maintenir les repas fait maison au moins sur un des deux repas de la journée et si « petits pots » il y a, je me tourne vers du bio en prenant soin qu’il n’y ait pas de PLV ou de gluten (sauf que ces derniers temps, il boude les marques que je prends et j’ai dû élargir la gamme en étant très vigilante sur les compositions quand ce n’est pas du bio)
Pour en revenir au gluten, en fait, c’est plus du tatonnage : voyant que les choses ne s’amélioraient pas comme on le pensait avec l’éviction des PLV, je me suis dit que le gluten pouvait être en cause (je suis une grosse mangeuse de pain) donc je l’ai supprimé de moi-même. Ça n’a rien changé et il lui est arrivé de manger du pain sans que ça ne complique plus les choses (contrairement aux fois où il a pu « être en contact » avec des PLV), donc j’ai quand même choisi de continuer l’éviction mais je lui donne de temps en temps des aliments qui contient du gluten, comme le pain qu’il adore. Et je continue de ne voir aucun pire ou mieux qu’il en mange ou pas.
Peux-tu nous décrire une journée de repas-type de Ouistiti ?
Le matin, c’est tétée au réveil. Le midi, purée de légumes avec une source de protéines, et un peu de compote ou quelques morceaux de fruits. Une tétée avant la sieste (il s’endort au sein). Au goûter, une compote et des petites galettes de riz Good Goût ou une Craquotte ou un biscuit. Le soir, une purée de légume avec un féculent et une petite compote, et la tétée du dodo. Il tête encore deux fois, parfois plus la nuit.
Comme tu allaites toujours ton Ouistiti, tu dois toi aussi être au régime. Comment gères-tu cela au quotidien ? N’est-ce pas frustrant pour toi de ne pas pouvoir consommer tout ce que tu veux ?
Non ça ne me frustre pas car, comme je te l’ai dit tout à l’heure, j’ai fait le choix de l’allaiter parce que, pour moi, c’est ce qu’il y a de meilleur pour lui donc ne pas manger quelque chose qui lui fait mal parce que ça passe dans mon lait, c’est juste tout ce qu’il y a de plus logique et je ne prends pas ça comme un sacrifice comme certaines personnes ont pu me le dire. Pendant la grossesse, j’ai dû arrêter le lait cru, la viande saignante (…) pour le bien de mon bébé, ça tombe sous le sens de continuer à partir du moment où j’ai choisi l’allaitement.
Comment envisages-tu la suite de la diversification alimentaire de ton fils ? Appréhendes-tu la réintroduction des PLV ?
Je suis assez fébrile parce qu’on n’a, pour l’instant, aucune certitude, et pour les aliments que je sais allergisants, j’y vais à reculons : Ouistiti n’a encore pas manger d’œuf par exemple. Et j’ai peur des aliments acides comme la tomate, les agrumes ou qui se digèrent mal comme les choux…
Et bien sûr, je redoute les PLV, c’est pour ça que je veux un vrai diagnostic allergo et un vrai soutien dans la marche à suivre car tâtonner, ça va bien un moment.
Un petit mot ou un conseil pour finir ?
J’ai les deux en fait :
Aux Mamans, surtout, n’écoutez que votre instinct. Ce n’est pas parce qu’un professionnel médical vous dit quelque chose, si vous n’êtes pas intimement persuadées que c’est ce qui cloche ou que le diagnostic donné ne correspond pas aux problèmes que vous décrivez, c’est souvent parce qu’ils sont à côté de la plaque. Ils ne voient pas nos Bout’choux au quotidien et ce n’est pas parce qu’ils ont le sourire au moment où ils les voient que ça amenuise ce qu’ils endurent au quotidien.
Et à toi, un grand merci pour toutes tes recettes qui sont un vrai soutien pour moi car avec ce que je dois éviter et les aliments à favoriser, j’aurais vite fait de tourner en rond si je n’avais pas ton blog en favori sur ma tablette ! Et merci de m’avoir accueillie ici, j’ai adoré faire cette interview.
Merci à Frédérique d’avoir répondu à mes questions. Vous pouvez retrouver son blog « maman de Ouistiti » ici :
Vous pouvez, si vous le souhaitez, partager vos impressions ou apporter vos conseils à cette maman. Je vous rappelle qu’il s’agit là d’un témoignage à cœur ouvert, non destiné à ouvrir sur quelconque jugement ou polémique. Merci !