Comme vous êtes plusieurs à m’avoir poser la question, aujourd’hui nous allons parler de l’introduction des fromages dans l’alimentation de bébé. Avec toutes les variétés de fromage que l’on trouve en France, du plus doux au plus fort, du peu salé au très salé, ceux au lait cru et ceux au lait pasteurisé, il y a de quoi s’y perdre… Faisons donc une petite mise au clair !
A savoir cependant que ceci n’est pas un guide à suivre à 100%, mais simplement des indications basées sur différentes sources (PNNS, Cerin, Manger Bouger…) et que l’avis de votre médecin ou pédiatre prévaut sur tout ceci.
A quel âge ? Quelle quantité ?
Vous allez pouvoir commencer à faire déguster à bébé du fromage dès 8 mois. Ils sont une source importante de calcium, d’où leur intérêt principal.
Sachez qu’il est inutile d’en donner tous les jours et c’est même plutôt peu recommandé la première année de bébé. En effet, malgré ses avantages nutritionnels, chez les tout-petits, les fromages sont une source trop importante de sel, de matières grasses d’origine animale (et donc composé en partie de mauvais acides gras), mais également de protéines.
Par ailleurs, vous pouvez de temps en temps remplacer la viande/poisson par du fromage râpé (ou autre fromage).
Au niveau des quantités, 10 à 15 grammes suffisent au départ. Il s’agit là d’éveiller bébé au goût subtil et parfois prononcé des fromages. A partir de 12 mois, on peut atteindre 15 à 20 grammes par jour.
Comment donner du fromage à bébé ?
Vous pouvez tout à fait donner du fromage seul :
- râpé,
- fondu, attention à ce que ça ne fasse pas trop de fils ou masse en refroidissant,
- en petit morceaux pour les fromages mous,
- pour les fromages à pâtes pressées (comté, emmental, Beaufort, gruyère…), découper des lamelles avec un couteau économe est une très bonne idée.
Il est aussi possible de le mélanger à la purée ou la soupe de légume de bébé. Attention cependant, certains fromages lorsqu’ils ont fondu peuvent faire des fils ou devenir une masse en refroidissant, et ces textures risquent de ne pas être appréciées par les plus petits. Il est très important d’adapter les textures selon les capacités de votre enfant !
Fromage au lait cru ou au lait pasteurisé ?
Deux écoles s’affrontent à ce sujet :
- « pasteurisé jusqu’à 12 mois / 2 ans/ 5 ans » : pour limiter les risques de listérioses, salmonelloses et autres invasions bactériennes.
- « au lait cru » car les fromages sont plus goûteux et que l’organisme de bébé est prêt à affronter les infections bactériennes si besoin.
A savoir tout de même que lors de la transformation du lait en fromage, des acides se développent et permettent au fromage de limiter naturellement le risque bactérien. Ceci est valable pour les fromage à pâte dure : comté, gruyère, beaufort… Les risques sont donc limités pour ces fromages au lait cru.
Ce choix de fromage au lait cru ou pasteurisé, c’est donc à vous de le faire. Demandez conseils à votre médecin et ayez un peu de bon sens : le fromage artisanal confectionné au fin fond de la forêt dans une ferme sans électricité est à éviter…
Les fromages au fil des mois de bébé
Il n’y a pas de règle parfaite, uniquement quelques directives qui sont à prendre à titre informatif. L’algorithme est complexe puisqu’il faut prendre en compte les qualités nutritionnelles, hygiéniques, gustatives, etc… mais voici ce qui se fait le plus souvent :
A partir de 8 mois : Emmental, edam, comté, Beaufort, gruyère, kiri, vache qui rit, Babybel, mozzarella, Saint Nectaire, Port Salut, Reblonchon, tome de Savoie, cancoillotte…
A partir de 12 mois : camembert, brie, bleu, maroilles, munster, Langres, Neufchâtel, Chaource …
Les fromages « spécial enfant » (Kiri, vache qui rit, babybel, …) ont l’avantage d’être peu salé mais manquent cruellement de goût (avantage car ils sont facilement accepté par l’enfant, inconvénient pour l’éveil au goût).
L’idée est surtout de varier les différents fromages et de proposer régulièrement un fromage refusé (les bleus ne passent pas toujours!).
Bonne découverte des fromages à bébé !
mioum ! Ici michoco commence à apprécier le gruyère râpé depuis ses 2 ans… quant aux autres il n’en veut pas, il faut dire qu’entre son intolérance au lactose et le prix à l’importation je ne lui en propose pas souvent…
nous avons testé les fromages à tartiner et le gruyère…on va poursuivre
« Un peu de bon sens : le fromage artisanal confectionné au fin fond de la forêt dans une ferme sans électricité est à éviter… »
Et bien au contraire. Le principal risque avec le fromage est la listeria, bactérie extrêmement faible lorsque confrontée à d’autres bactéries. Dans des environnements extrêmement « hygiénisés » (comme dans la grande industrie agroalimentaire) où aucune bactérie n’est sensée survivre, l’introduction accidentelle de la listeria est très risquée car celle-ci ne sera concurrencée par aucune autre bactérie.
C’est pour cela que les infections à la listeria concernent en général les grandes exploitations intensives plutôt que les petites fermes de campagne.
[…] déjeuner. Il est possible de remplacer de temps en temps la viande/ poisson/ œuf par du fromage (voir article sur l’introduction des fromages). Dans tous les cas, la vache qui rit apporte un peu de matières grasses, du calcium et quelques […]
1emperor