3ème enfant : premier mois d’allaitement

L’allaitement est un sujet qui me tient à coeur. Il y a 5 ans de cela que la fameuse aventure lactée a débutée… je vous rassure ou vous déçois selon vos convictions, il y a eu des pauses entre chacun de mes enfants. Ceci dit, il y a 5 ans, pendant la grossesse de ma Fée, la question de d’allaitement s’est posée pour la première fois. A l’époque j’étais peu renseignée sur le sujet. J’ai appris beaucoup de choses sur le net, avec l’expérience d’autres mamans avec qui j’ai discuté sur les forums, j’ai lu beaucoup de témoignages et les cours de préparations à la naissance ont également contribué à ma « formation ».
Je vous parlerai une prochaine fois de mon premier allaitement, dont la mise en route avait été catastrophique mais pour lequel des solutions avaient pu me permettre de résoudre tout cela ! Revenons à l’allaitement de mon troisième enfant…

La première tétée, le bonheur

Comme pour mes deux premiers enfants, la première mise au sein de Bébé Bergamote s’est faite en salle de naissance. On ne m’a pas suggéré de la donner, enfin… disons que c’est Bébé qui a fait comprendre son désir ! C’est donc tout naturellement que je l’ai placé. De suite, Bébé a correctement pris sa tétée. Un vrai expert de la succion ! Avec mon expérience, de mon côté, j’étais à l’aise pour tenir bébé et le positionner correctement. Vous auriez vu ses grands yeux noirs à ce moment là…
Bébé Bergamote a donc dégusté mon colostrum avec plaisir !

A la maternité, les douleurs

Par choix, je me suis retrouvée seule pour les mises au sein. Comme la succion de Bébé était parfaite, il m’était inutile de demander de l’aide aux sages-femmes ou auxiliaires de puériculture.
La sage-femme me demandait à chaque visite si tout allait bien, si bébé prenait toujours bien les seins et si je n’avais pas de douleurs. Pour ce dernier point, la réponse est oui… j’avais quelques douleurs, dues aux crevasses, suffisamment fortes pour m’accrocher aux accoudoirs du fauteuil… mais qui disparaissaient après quelques secondes de succion. J’ai aussi eu droit aux fameuses tranchées, ces contractions utérines dont l’intensité s’accentue au moment de la tétée à cause des hormones. J’ai donc pris des comprimés médicamenteux qui limitaient ces douleurs.
Globalement, ces douleurs, bien que désagréables étaient gérables et me paraissaient justifiées !
L’auxiliaire de puériculture vérifiait que Bébé Bergamote prenait correctement du poids, ou plutôt n’en perdait pas trop. Car il a fallut attendre le 3 ème jour, que la montée de lait se fasse, pour que la courbe de poids de mon fils remonte.

Le séjour a la maternité permet aussi de bien prendre ses marques quant au positionnement de bébé lors des tétées. Instinctivement, j’ai toujours donné le sein dans la position de Madone. La plus simple pour tenir bébé et pouvoir l’aider à mes yeux. Il est possible de caler bébé avec le coussin d’allaitement et donc d’avoir un ou deux bras disponibles. Dès le deuxième jour, toutes les tétées de nuit se faisaient tout en étant allongée au lit. Je vous recommande vivement de tester et adopter cette position dès les premiers jours, elle est idéale pour profiter de ce moment, on peut y câliner son bébé et surtout… on se repose ! Bien souvent, je somnole pendant ces tétées là, une micro sieste dont il faut profiter et abuser !

Dans tous les cas, que ce soit votre premier ou dixième bébé, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide durant votre séjour à la maternité. Ainsi lorsque vous serez rentrée à la maison, vous aurez les réponses à vos questions, les bons gestes et saurez gérer les bobos de mise en route de l’allaitement.

A la maison, un plaisir partagé

Pour Bébé Bergamote et moi, tout se passait bien. Petit à petit, nous trouvions le bon rythme des tétées !
Sur les 15 premiers jours, j’avais toujours des tranchées. De moins en moins intenses car au bout de la première semaine j’avais réduit de moitié les médicaments pour arrêter totalement quelques jours après.
Avec la lanoline (crème spécifique à utiliser sur les mamelons dès le début d’allaitement, Lancinoh ou Purelan de Meldela par exemple), mes crevasses se réparaient très vite. 10 jours après la naissance de bébé, je n’utilisais déjà plus ce produit. Je ne sais pas si c’est l’utilisation quotidienne de Purelan ou le fait que ce soit mon troisième allaitement ou les deux, en tout cas, j’étais bien contente que tout cela se stoppe assez rapidement. Je pouvais ainsi profiter de ces moments privilégiés à deux, sans grimacer !
Une sage-femme est venue deux fois à la maison. La première fois pour moi (cicatrisation, douleurs, allaitement…) et bébé (prise de poids, sommeil…). C’est également le moment de poser toutes les questions, de voir ensemble comment régler les petits tracas de l’allaitement, etc. La seconde visite était surtout consacrée à Bébé et sa bonne prise de poids.

A la deuxième quinzaine de vie de bébé, l’allaitement était déjà opérationnel dans sa version « plaisir partagé » !

3ème mise en place de l’allaitement, ça change quoi ?

Déjà, l’expérience des premiers allaitements a fait que j’étais confiante. Je savais à quoi te tenir au niveau des douleurs, j’avais donc moins d’appréhensions.
Au niveau des positions d’allaitement, je savais lesquelles me convenaient, il me restait à savoir si ça allait être réciproque ! J’ai adopté la position allongée dès le deuxième jour, chose que j’aurai dû faire pour mon premier enfant. J’aurai économisé de l’énergie ! Je ne me suis pas sentie maladroite, à chercher à être pile dans le bon axe, orienter la tête de bébé ainsi et placer les coussin d’allaitement de manière scolaire. D’ailleurs, je n’ai pas utilisé ce coussin pour allaiter mon troisième ! Tout s’est fait de manière très instinctive.

Vous l’aurez compris. Le premier mois d’allaitement n’est pas le plus heureux ! Il faut apprendre, trouver les bonnes positions, savoir accompagner bébé et surtout résister aux douleurs, parce finalement elles ne durent pas trop longtemps. Se faire accompagner et être entouré des bonnes personnes est également important. Sans oublier qu’il faut se faire confiance !